Confiance en soi vs estime de soi : la confusion qui freine les leaders
Dans le monde du leadership, la confiance en soi est souvent présentée comme une qualité essentielle. Elle rassure, elle impressionne, elle donne l’élan pour agir. Mais si elle n’est pas soutenue par une estime de soi solide, elle peut devenir un masque, ou un piège.
Chez de nombreux dirigeants, cette confusion entre confiance et estime de soi produit des déséquilibres subtils… mais lourds de conséquences.
Deux notions proches… mais fondamentalement différentes
On confond souvent les deux, et pourtant :
La confiance en soi, c’est le sentiment d’être capable d’agir de manière adéquate dans une situation donnée. Elle se construit par l’expérience, l’essai-erreur, l’exposition aux défis. Elle est contextuelle et visible.
L’estime de soi, elle, repose sur le rapport global que l’on entretient avec soi-même. Elle répond à ces trois questions fondamentales : comment je me vois, comment je me juge, comment je me traite. Elle est plus profonde, plus stable, souvent invisible.
On peut donc avoir confiance en soi pour parler en public… tout en ayant une faible estime de soi, se jugeant en permanence, doutant de sa légitimité ou de sa valeur.
« La confiance en soi se construit dans l’action, l’estime de soi dans la relation que l’on entretient avec soi-même. » — Isabelle Filliozat
Ce que cette confusion produit chez les leaders
Chez les dirigeants, la survalorisation de la confiance en soi, souvent au détriment de l’estime, peut créer une posture déséquilibrée.
Voici quelques signaux révélateurs :
Une dépendance à la performance : besoin constant de réussir pour se sentir valable.
Une difficulté à encaisser l’échec : chaque revers est vécu comme une remise en question identitaire.
Une tendance au perfectionnisme ou au contrôle excessif.
Un rapport biaisé au regard des autres : recherche de reconnaissance permanente ou évitement de la critique.
En conséquence, le leader peut développer un style exigeant mais peu bienveillant, ou au contraire, se replier derrière une maîtrise de façade pour masquer ses fragilités internes.
Cela impacte directement l’ambiance d’équipe, la capacité à déléguer, la gestion du conflit, et la confiance que les autres peuvent lui accorder.
Vers une posture plus juste et alignée
Un leadership stable et durable repose sur l’articulation fluide entre estime de soi et confiance en soi.
Voici comment cultiver cet équilibre :
Nourrir son estime de soi au-delà des résultats : se reconnaître digne de respect et d’amour même dans l’échec ou l’imperfection.
Observer ses réactions dans les moments d’incertitude : suis-je dans l’action juste ou dans une quête de validation ?
Développer la vision de soi : se voir comme porteur de forces, de limites, de potentiel. Et ne pas laisser les événements dicter la valeur qu’on s’attribue.
Travailler l’amour de soi : reconnaître ses besoins, ses émotions, ses vulnérabilités comme des alliés du leadership.
Un leader aligné agit avec assurance sans chercher à prouver, écoute sans se sentir menacé, décide sans fuir les doutes. Il inspire car il est d’abord en paix avec lui-même.
Pour aller plus loin…
Ce deuxième article s’inscrit dans une série sur l’estime de soi en entreprise.
Dans le prochain article, nous explorerons une composante trop souvent négligée mais absolument centrale : l’amour de soi. Cette clé invisible façonne la capacité du leader à faire face à l’adversité… et à mener avec justesse.
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